Cats For Future expérimente l’incorporation des litières pour chats dans les biodéchets 

Environ 367 000 tonnes de matière organique valorisable. Voilà ce que l’agriculture française et plus généralement, la société, peuvent potentiellement obtenir avec l’admission des litières végétales dans les biodéchets.  

Si les avantages sont manifestes, les freins réglementaires persistent. Ils portent notamment sur la définition des biodéchets mais aussi, sur les risques liés à la toxoplasmose et son éradication dans ce déchet organique particulier. C’est la raison pour laquelle, Cats For Future a lancé une expérimentation de compostage à air soufflé. Ceci, afin de proposer aux collectivités territoriales une solution compétitive, facile à mettre en œuvre et qui permette d’hygiéniser les biodéchets contenant des litières végétales souillées. Un argument de poids en faveur du choix d’une technique de collecte et traitements de biodéchets. 

Cette expérimentation en bacs de 1 000 litres permet d’apporter de l’air extérieur favorisant la montée en température de la biomasse. On reconstitue ainsi une « biopoubelle » typique d’un ménage urbain. Les litières végétales sont incorporées aux biodéchets selon les données existantes sur les caractérisations dans les poubelles françaises. Soit 7 % en moyenne. Les 93 % de biodéchets restants sont issus d’invendus de fruits et légumes correspondant à ce que l’on trouverait dans des seaux de biodéchets des ménages. S’y ajoutent des broyats de bois et de paille. Des tests préalables permettent de respecter le couple température/temps nécessaire afin d’éliminer les pathogènes dont la toxoplasmose : 50° durant plusieurs semaines, 67° durant quelques heures. Un test de germination sera également effectué en juillet 2024. Cette méthode permettra d’obtenir un compostage en 6 à 9 mois.  

L’expérimentation sera complétée en fin d’année par une reconstitution « in vivo » de la biopoubelle en laboratoire. En y injectant des œufs du toxoplasme, on pourra vérifier si le compostage à air soufflé, au-delà de l’hygiénisation, peut parfaitement éradiquer cette zoonose. 

Ainsi, on pourra utiliser le compost pour toutes les plantations à usage alimentaires. 

Cette technologie est tout à fait accessible pour les petites et moyennes collectivités, le budget d’un tel équipement étant évalué à moins de 10 000 .